mercredi 05.04.2023
Matthieu Bührer est un athlète suisse né le 24 mai 2006. Pas encore très connu du grand public, à cause du manque de popularité de son sport, la course d’orientation. Il s’est cependant fait une petite place dans celui-ci en décrochant l’année passée son tout premier titre majeur de champion d’Europe de course d’orientation en Hongrie. Ce qui est encore plus impressionnant est le fait que ce jeune prodige ne participait qu’à sa toute première compétition internationale ! Il a donc un bel avenir qui se présente devant lui.
On a donc décidé d’aller directement à sa rencontre pour retracer son parcours jusqu’ici, connaître ses motivations, les difficultés rencontrées, ainsi que ses objectifs pour le futur.
Quand as-tu commencé la course d’orientation ?
La course d’orientation, j’ai commencé à l’âge de huit ans et j’avais déjà commencé l’athlétisme une ou deux années avant et parallèlement j’ai commencé le foot plus ou moins vers le même âge.
Qu’est-ce qui t’a motivé à commencer ce sport en particulier ?
Mes parents ont fait beaucoup de course d’orientation quand ils étaient jeunes donc c’est eux qui m’ont initié à ce sport et il fait partie de nos activités de famille donc on en fait tout le temps, plus ou moins chaque week-end. C’est pourquoi j’ai accroché ou j’ai dû accrocher.
As-tu commencé ce sport plutôt par passion ou sous l’influence de tes parents ?
Au début ce sont mes parents qui m’ont montré ce sport mais progressivement j’ai commencé à aimer et au fur et à mesure je me suis fait des amis et j’ai apprécié de plus en plus.
N’as-tu jamais pensé à pratiquer un autre sport à la place ?
Quand j’étais petit je voulais devenir footballeur. Mais quand j’ai grandi je me suis rendu compte que le foot c’était cool mais ce n’était pas fait pour moi. Donc j’ai dû arrêter au CO parce que c’était trop pour moi les deux sports.
Est-ce que tu ressens parfois une certaine pression de la part de tes parents, par leurs attentes ou bien des personnes qui suivent ce que tu fais ?
Alors non de mes parents pas du tout. Je pense que la majorité de la pression c’est moi qui me la mets. J’ai envie de réussir, j’ai envie de faire les choses bien et de la part des autres personnes et du club il n’y a pas du tout de pression.
Combien d’entraînements as-tu par semaine ?
Je m’entraîne tous les jours. Un jour je fais juste un court entraînement de 30 minutes et autrement ils durent entre une heure et une heure et demie.
T’entraînes-tu toujours avec ton club ou tu t'entraînes seul parfois ?
Quand je vais courir, je le fais seul mais j’ai un entraînement par semaine avec le club et une fois par mois j’ai un entraînement de course à pied avec le cadre de course à pied.
Comment fais-tu pour gérer ton temps entre les études, la course et ta vie sociale ?
Alors pour l’école et le sport ça se passe bien. J’ai reçu le statut de SAF cette année donc j’ai des compensations ce qui fait que ce n’est pas trop un problème. Après, au niveau de ma vie sociale, c’est souvent un problème parce que je peux pas sortir souvent les week-ends à cause des compétitions. Mais, pour l’instant, je gère encore assez bien.
As-tu des objectifs liés à la course d’orientation ?
Oui j’en ai. Après ma très bonne saison de l’année passée, je me suis dit que les championnats du monde pourraient être un objectif, pour peut-être décrocher une médaille.
Est-ce que tu as l’intention de vivre de ton sport ?
C’est compliqué d’en vivre car il faut faire partie des meilleurs. Mais j’espère pouvoir en vivre à un moment dans ma vie. Toutefois, la plupart des semi-professionnels que je connais ont besoin d’avoir un travail à côté car le sport uniquement ne suffit pas pour vivre. On verra bien comment les choses évolueront.
Pour conclure, Mattieu Bührer a un bel avenir devant lui. Il est très motivé et déterminé à montrer ce qu’il vaut à l’international, en espérant qu’il réussira à atteindre ses objectifs. Il est encore très compliqué de vivre de ce sport mais on espère que cela s'améliorera à l'avenir.
Michele Fontana, Ricardo Carvalho