Publié le 5 avril 2023
Le lacrosse est un sport qui se joue à 11 joueurs sur un terrain de 100 mètres de long sur 55 mètres de large et le temps d'un match est de 80 minutes divisées en 4 quarts temps. On le pratique avec une crosse qui sert à manier la balle pour passer, marquer ou faire monter la balle. Le but est de marquer le plus de points possible. C'est un sport de contacts qui mélange physique, technique et précision. Des protections sont donc nécessaires aux bras, aux coudes, aux épaules, aux protège-dents et au casque.
Il y a 3 types de jeux : le Field Lacrosse où 2 équipes de 10 joueurs s'affrontent, le Box Lacrosse qui se joue en salle avec 2 équipes de 6 joueurs et le Women's Lacrosse uniquement pour les filles qui se joue à 12 joueuses qui n'ont besoin que de peu de protections en raison des règles qui diffèrent des hommes.
Le lacrosse a été inventé par les autochtones d'Amérique durant le XIe siècle. Il se jouait lors d'événements qui opposaient les villages ou tribus voisines. Des milliers d'autochtones y participaient. Il a été codifié en 1867 au Canada, dont la version originale était le Field Lacrosse. C'est en 1630 que les premiers Européens ont pratiqué le lacrosse, mais il n'a pas été bien accueilli car jugé « trop violent ».
Nous avons interviewé une joueuse de lacrosse, Mathilde Dupraz, ainsi que le coach actuel de l'équipe de Fribourg. Les deux sont d'accord sur le fait que le lacrosse suisse est encore trop peu répandu. Mais nous avons de bons joueurs suisses et un plutôt bon classement aux championnats du monde. « On jouait contre toute la Suisse car à Fribourg il n'y a qu'un seul club, donc je pouvais parfois aller jouer contre Berne ou les Grisons. » c'est ce que Mathilde nous a dit alors qu'elle ne joue pas dans une équipe professionnelle. La Swisslax (ligue suisse de lacrosse) a été créée en 2006 et ne compte aujourd'hui que 20 équipes masculines et une dizaine d'équipes féminines dans toute la Suisse. « On est en train de jouer les play-off et ça se passe moyennement bien. Il y a toujours un écart avec les premières équipes mais on est bien dans la ligue », nous a expliqué le coach fribourgeois sur la situation de son équipe.
Il y a une équipe nationale de 6 contre 6 sur petit terrain. Le jeu est beaucoup plus rapide et intense. Il est même candidat comme nouvelle discipline aux JO.
« Durant la dernière Coupe du monde, sur 40 équipes, la Suisse a terminé 11ème. »
Le top 5 demeure intouchable, avec toujours les mêmes pays qui dominent et jouent à un niveau supérieur : les États-Unis, le Canada, l'Angleterre, Israël et les Iroquois, cette dernière étant une équipe fondée en hommage à la tribu qui a créé le lacrosse.
Malheureusement, en Suisse, il est toujours impossible de vivre du lacrosse, contrairement aux États-Unis où les joueurs de première division peuvent en vivre grâce aux salaires et aux sponsors.
Le lacrosse est un sport complexe qui procure de nombreuses expériences enrichissantes à ses pratiquants. Mathilde garde de bons souvenirs et un excellent sens de l'esprit d'équipe grâce au lacrosse. « Au lacrosse, il y a un mélange intéressant entre le jeu physique et technique. Il faut également une bonne coordination avec la crosse, ce qui peut être difficile au début pour un débutant, contrairement à un sport comme le football », explique l'entraîneur interrogé sur les raisons de sa passion pour cette discipline.
Nicki Mauroux et Nathan Tesfaye