Les play-off en Suisse
Le fonctionnement des play-off en Suisse pour le basketball varie en fonction des ligues et des divisions. Nous vous proposons un aperçu général de la manière dont cela fonctionne.
En Suisse, le basketball est organisé en différentes divisions, avec la Ligue Nationale A (LNA) qui est la plus haute division. Les play-off sont généralement réservés aux divisions les plus élevées, à savoir la LNA et la Ligue Nationale B (LNB).
En règle générale, les play-off en Suisse se déroulent également en élimination directe. Les équipes s'affrontent dans des séries de matchs au meilleur des trois ou des cinq rencontres, en fonction de la division.
Le nombre d'équipes qualifiées pour les play-off varie également en fonction de la division et de la ligue. Dans la LNA masculine, les huit meilleures équipes à la fin de la saison régulière se qualifient pour les play-off.
Pour un petit contexte
Historiquement, Elfic naît du regroupement de City Fribourg et du mouvement féminin de Sarine Basket afin de mieux promouvoir le basket féminin. En 2001, le club passe une saison sans défaite en ligue B, raison pour laquelle les filles montent en ligue A. Elfic réussit à aller jusqu'en quarts de finale lorsqu'elles participent à l'Eurocup en 2021. En 2018, il y a eu le triplé historique suivi en 2021 d'un quadruplé historique.
À la suite de leur victoire de la Patrick Baumann Swiss Cup Women, qui est leur 11ème titre de rang, le club fribourgeois s'apprête à débuter ses play-off ce vendredi et nous avons eu l'immense privilège de rentrer en contact avec le coach d'Elfic, Romain Gaspoz, pour lui poser quelques questions sur la venue de ces matchs importants.
Quelle sera, selon vous, la plus grande difficulté des play-off ?
« La première problématique est le fait que l'on ne sait pas contre qui l'on va jouer (...) il faut donc gérer cette latence en attente de résultats pour anticiper au mieux. »
Est-ce que le rythme d'entraînement change pendant les play-off ?
« Oui, pendant les play-off, on est beaucoup plus axé sur la récupération active, car les matchs s'enchaînent vite. Il n'y a donc pas le temps de faire de grosses séances intensives. On axe aussi beaucoup sur le travail de détail plutôt que du travail de fond, car a priori l'équipe est déjà en place. Les choses sont faites, il s'agit plus d'ajuster et modifier des détails. Il y a également une contrainte psychologique. On doit aborder les matchs de la bonne manière, c'est-à-dire être en défense et ne surtout pas considérer un match comme acquis. »
C'est Juliunn Redmond, la meneuse et ailière américaine d'Elfic, qui a eu la gentillesse de nous faire partager son ressenti par rapport aux matchs qui approchent. Elle a affirmé ne pas se sentir mal à l'idée de commencer les play-off, car comme elle l'a si bien dit : « c'est soit tu gagnes, soit tu pars ». C'est également une période durant laquelle elle a l'occasion d'exprimer tout son talent et son apport à l'équipe, c'est pourquoi elle l'attend avec impatience.
Pour les plus curieux...
Nous vous donnons quelques informations supplémentaires sur l'équipe et le staff en général qui nous ont été fournies par Romain Gaspoz.
Ressentez-vous une différence entre le coaching d'une équipe féminine et masculine ?
« Avant d'entraîner des hommes ou des femmes, j'entraîne des individus, des personnes, donc je ne pense pas qu'il y ait de grandes différences, étant donné qu'au final, mon point d'application est d'entraîner au basketball. Un joueur ou une joueuse de basketball pratique le même sport à la fin. »
Il rajoute que « si l'on devait prendre un aspect plus sociologique : les équipes masculines sont généralement remplies d’egos qui se doivent d’être gérés pour le bien du collectif au contraire des équipes féminines où le collectif est plus présent que l’ego. On doit donc trouver des moyens de le faire ressortir. »
On peut donc en déduire que chez les hommes l’objectif est d’apporter la cohésion d’équipe et de diminuer leur surplus de confiance surtout s’il est déplacé, en imposant son autorité en tant qu’entraineur sans rentrer dans le conflit afin de rassembler les forces personnelles de chacun pour le collectif. Du côté des femmes, la confiance en soi viendra principalement de cette cohésion et de la bonne entente, le but devient donc de nourrir cette confiance afin de rendre les joueuses meilleures.
Comment s'est déroulée cette saison en Suisse et comment abordez-vous la phase finale ?
« Elfic sort d’une saison où les filles ont dominé largement partout. Pour ce qui est des prochains matchs, je n’ai pas spécialement peur de adversaires. De pas mon expérience, je me méfie de tout le monde car dans une série de play-off, tout peut se jouer sur un match. Le momentum peut rapidement basculer d’un camp à l’autre. Je n’ai pas de réelles appréhensions mais je reste prudent. Ce qui compte c’est de rester attentif et bien préparé pour les matchs car c’est dans les bonnes préparations qu’on prépare des victoires. »
Des attentes pour le match de vendredi ?
« Vendredi sera quasiment un match de coupe, il faudra absolument le gagner. »
Anaïs Balla Zambo, Éloi Guex, Giulia Michel