Le mercredi 5 avril 2023
La circulation actuelle
Le Gibloux, la Veveyse et le Mouret sont des endroits où les transports publics sont quasi absents par rapport aux zones urbaines comme Fribourg. En effet, un bus reliant Treyvaux à Fribourg passe chaque heure pour un total de 33 minutes de trajet. Les week-ends, des villages comme Villarlod peuvent ne pas être reliés au chef-lieu fribourgeois. Et si vous croyez que cela ne peut pas être pire, vous vous trompez : certains villages comme Estavayer-Le-Gibloux ne disposent pas de connexion directe avec Fribourg. Et pour finir, si vous n'habitez pas à proximité de votre arrêt, il faudra également prévoir un deuxième trajet à pied qui peut durer des dizaines de minutes. En ville, la situation est bien différente, avec des arrêts de bus omniprésents et une fréquence de passage des bus qui ne dépasse rarement les 15 minutes.
Les prix
Pour encore plus motiver les gens à prendre les transports publics, le prix d'un abonnement Villarlod-Fribourg est de 2244 francs annuellement, ce qui équivaut à la moitié du salaire minimum suisse. Un abonnement général coûte le double du dernier abonnement, soit un salaire minimum suisse. Si vous ne voulez pas dépenser plusieurs milliers de francs, vous pouvez voyager pour 12,40 francs.
L'avis des habitants du Gibloux
Nous avons interrogé deux habitants de la région du Gibloux pour comprendre leur point de vue sur leur situation en matière de transports publics. Les interviewés sont Candice Dubuis, 16 ans, habitante de Villarlod et Mathias Mabillard, 18 ans, habitant de Corpataux. Voici leurs réponses à nos questions :
« Il y a presque un bus toutes les heures, les week-ends il y en a vraiment peu et le soir, il est impossible de rentrer après 20 heures », nous dit Candice à propos des transports publics dans son village.
Quels sont les problèmes les plus courants que les gens rencontrent lorsqu'ils essaient de se déplacer en utilisant les transports publics ?
« Si on rate le bus, on doit attendre longtemps et si c'est le matin, cela peut constituer un problème pour le travail ou l'école », nous répond Mathias.
Quelles sont les principales raisons de la pénurie de transports publics ?
« Peut-être que c'est parce qu'il y a peu d'habitants, donc ils ne veulent pas en mettre trop pour éviter que les bus soient vides. Mais ils ne pensent pas aux personnes qui prennent tout de même les transports et qui doivent s'adapter aux horaires », nous répond Candice.
Comment cela affecte-t-il la qualité de vie des gens dans votre région, en particulier ceux qui dépendent des transports publics ?
« Si on doit aller faire les courses et qu'on rate le bus, les magasins peuvent fermer et cela peut être problématique », nous répond Mathias.
Y a-t-il des solutions proposées pour remédier à la pénurie de transports publics dans votre région et comment cela pourrait-il être financé ?
« Il peut y avoir des solutions, mais cela serait compliqué avec les correspondances », nous répond Candice.
Pour l'instant, la Gruyère et la Veveyse ont connu des changements de lignes, ce qui laisse penser qu'il y aura peut-être des changements futurs dans la zone rurale de la Sarine. Cependant, pour le moment, aucune augmentation de la fréquence des transports publics n'est annoncée pour le Gibloux.
Hippolyte Bourgon et Filippo Mai